2e étage - Salle Amirault

Henri Amirault (1834-1914)

The Art Faience Factory of Parthenay – 2nd Period (1892-1902) 

Henri Amirault was born on June 10, 1834, in Loudun and died on January 18, 1914, in Parthenay. 

He spent his childhood in Parthenay. At the age of 17, he decided to take the entrance exam for the Brest Naval School. He passed the exam, entered the naval school and completed his training in 1854. He embarked on the "Inflexible", flagship of the Baltic squadron, to take part in the Crimean campaign in the Black Sea until 1856. 

His subsequent military career was brilliant and was recognised by several important awards. He was made an Officer of the Legion of Honour in 1868. 

Painter 

Henri Amirault certainly painted a great deal during his lifetime. His after-death inventory lists dozens of paintings and sketchbooks. However, it is difficult to judge his work, as fewer than thirty paintings have been identified, of which only half are known. His early paintings were somewhat naive, but he always remained sensitive to the naturalist vein. 

For the Navy 

During his military career abroad, Henri Amirault met the nature painter Henri Zuber (1844-1909), a naval officer like himself. Both sent sketches and drawings to the Parisian press, in particular L'Illustration and Le Monde illustré, which were used as a basis for the publication of engravings depicting social life, economic activities and significant events in the colonies. 

An artistic retirement 

On his return to France, Henri Amirault decided to settle in Nantes, where he became very close to the sculptor Guillaume Grootaers (1816-1882). It is very likely that he met the painter and member of parliament for Bressuire, Charles Le Roux (1814-1895), Emmanuel Lansyer (1835-1893), a close friend of Gustave Courbet (1819-1877), and Théodore Rousseau (1812-1867). 

In 1876, he settled in Parthenay, where he enjoyed a comfortable financial situation and no doubt integrated easily into the society of local notables. He continued his artistic activities with his painter friends. Without too much categorisation, his painting can be linked to the pictorial movement known as the "Barbizon School" (“de l’école de Barbizon”). 

Henri Amirault also frequented other local painters: Louis-Alphonse Combe-Velluet, Ernest Pidoux, Joseph-Élie Savin and Georges Brillaud. 

He exhibited at various events in Niort, Rochefort, Poitiers and Paris, where he won several medals. 

Faience maker 

Henri Amirault met Prosper Jouneau and experienced a genuine artistic "love at first sight" for him. 

In 1882, they established the fine faience manufacture of Parthenay. It is estimated that Henri Amirault invested more than 25,000 francs in it, a significant portion of his fortune. 

  

With this strong support, Prosper Jouneau, as the first director of the faience factory, set up and produced award-winning works under the brand "Céramique d'art décorative" (Decorative Art Ceramics), and later "Emaux d'art décoratif" (Decorative Art Enamels). 

As the 1889 Universal Exposition took place in Paris, where the Parthenay faience factory presented its works, the two men formalized their partnership by creating the "Société des faïences d'art de Parthenay" (Society of Art Faience of Parthenay). 

However, on February 1, 1891, after 9 years of collaboration and due to disagreements over the financial management of the faience factory, the dissolution of the partnership was announced. Prosper Jouneau, indebted to Henri Amirault, relinquished to him "all models... manufacturing processes... all trade secrets [translated]" for the production of Parthenay faience. 

At the age of 57, without technical or artistic training in the field of faience and with a struggling business, Henri Amirault became the new director of the faience factory. 

The initial productions did not match the quality of those by Prosper Jouneau, but with the return of the staff who had temporarily left, the previous level was quickly regained. He eventually became recognized for his work. He showcased his productions at various events. At the 1895 International Exhibition in Bordeaux, he was honored with a gold medal. 

For over twenty years, he produced under the brand "Faïences artistiques - Amirault à Parthenay" (Artistic Faience - Amirault in Parthenay). His work, initially based on Jouneau's molds, evolved towards more voluminous forms: ewers, bowls, lamps... His decorations consisted of scrolls adorned with putti, mascarons, and small appliques with a distinct Renaissance flair. His preferred colors were green and blue. 

In 1902, at the age of 68, Henri Amirault decided to entrust the management of the faience factory to Edouard Knoëpflin, and later in 1905, to Clémentine Pétrault. 

He passed away in debt in January 1914. An auction was organized, where everything that constituted the faience factory was sold. 

Amirault had a monogram « AP » incised or created with a punch affixed to his works. Like Prosper Jouneau, he also used labels bearing his brand. 

Écouter l'histoire de l'homme

La faïencerie d'art de Parthenay - 2e époque (1892-1902)

Henri Amirault naît le 10 juin 1834 à Loudun et meurt le 18 janvier 1914 à Parthenay.

Il passe son enfance à Parthenay. A l’âge de 17 ans, il décide de se présenter au concours d’admission de l’Ecole navale de Brest. Il réussit le concours, entre à l’Ecole navale et achève sa formation en 1854. Il embarque sur «l’Inflexible», navire amiral de l’escadre de la Baltique pour participer à la campagne de Crimée en mer Noire jusqu’en 1856.

La suite de sa carrière militaire est brillante et reconnue par plusieurs récompenses importantes. Il est ainsi fait Officier de la Légion d’honneur en 1868.

Au cours de son existence, Henri Amirault a certainement beaucoup peint. Son inventaire après décès mentionne des dizaines de tableaux et de carnets de dessins. Il est cependant difficile de porter un jugement sur son œuvre, car moins d’une trentaine de tableaux a été identifiée, dont la moitié seulement sont connus. Ses premières peintures n’échappent pas à une certaine naïveté mais il restera toujours sensible à la veine naturaliste.

Pour la Marine

Au cours de sa carrière militaire à l’étranger, Henri Amirault rencontre le peintre de la nature Henri Zuber (1844-1909), comme lui officier de la Marine. L’un et l’autre adres­sent à l’occasion des croquis et dessins à la presse parisienne, notamment L’Illustration et Le Monde illustré, sur la base desquels sont publiées des gravures qui témoignent de la vie mondaine, des activités économiques et des événements marquants des colonies.

Une retraite artistique

A son retour en France, Henri Amirault décide de se fixer à Nantes où il apparaît très proche du sculpteur Guillaume Grootaers (1816-1882). Il est très probable qu’il y fit la connais­sance du peintre et député de Bressuire, Charles Le Roux (1814-1895), d’Emmanuel Lansyer (1835-1893), proche de Gustave Courbet (1819-1877), et de Théodore Rousseau (1812-1867).

En 1876, il s’installe à Parthenay où il jouit d’une situation financière confor­table et où il s’intègre sans doute facilement dans la société des notables locaux. Il va poursuivre avec ses amis peintres ses activités artistiques. On peut, sans trop classer sa peinture, le rapprocher du courant pictural dit « de l’école de Barbizon ».

Henri Amirault a nécessairement aussi côtoyé d’autres peintres locaux : Louis-Alphonse Combe-Velluet, Ernest Pidoux, Joseph-Élie Savin, Georges Brillaud. 

Il expose lors de diverses manifestations, à Niort, Rochefort, Poitiers, Paris, où il obtient plusieurs médailles.

Henri Amirault rencontre Prosper Jouneau et a un véritable « coup de foudre » artistique pour lui.

En 1882, ils créent la manufacture de faïence fine de Parthenay.  On estime qu’Henri Amirault y investit plus de 25 000 francs, soit une bonne partie de sa fortune. 

Avec ce solide soutien, Prosper Jouneau, en tant que premier directeur de la faïencerie, s’installe et produit des œuvres primées sous la marque « Céramique d’art décorative », puis « Emaux d’art décoratif ».

Alors que l’Exposition Universelle de 1889 se tient à Paris et que la faïencerie de Parthenay y présente des œuvres, les deux hommes formalisent leur association en créant la « Société des faïences d’art de Parthenay ».

Cependant, le 1er février 1891, après 9 ans de collaboration et à la suite de désaccords sur la gestion financière de la faïencerie, la dissolution de la société est prononcée. Prosper Jouneau, endetté envers Henri Amirault, lui abandonne « tous les modèles... les procédés de fabrication... tous les secrets professionnels » pour la fabrication des faïences de Parthenay.

A 57 ans, sans formation technique ni artistique dans le domaine de la faïence et avec une entreprise à redresser, Henri Amirault devient le nouveau directeur de la faïencerie.

Les premières productions n’ont pas la qualité de celles de Prosper Jouneau mais avec le retour du personnel qui l’avait un temps abandonné le niveau antérieur est rapidement retrouvé. Il finit par être reconnu pour son travail. Il expose ses productions dans diverses manifestations. À l’exposition internationale de Bordeaux, en 1895, il est distingué par une médaille d’or.

Il produit ainsi pendant plus de vingt ans, sous la marque « Faïences artistiques - Amirault à Parthenay ». Son travail, réalisé au départ à partir des moules Jouneau, va se développer vers des formes plus volumineuses : aiguières, coupes, lampes… Ses décors sont constitués de rinceaux agrémentés de putti, mascarons et de petites appliques très connotés Renaissance. Ses couleurs de prédilection étant le vert et le bleu.

En 1902, Henri Amirault, âgé de 68 ans, décide de confier les rênes de la faïencerie à Edouard Knoëpflin, puis en 1907 à Clémentine Pétrault. 

Il meurt endetté en janvier 1914. Une vente aux enchères est organisée où tout ce qui constitue la faïencerie est vendue.

Amirault a fait apposer à ses œuvres un monogramme « AP » incisé ou réalisé à l’aide d’un poinçon. Comme Prosper Jouneau, il a aussi utilisé des étiquettes portant sa marque.

Retrouvez à l'accueil du musée :

  • le catalogue d'exposition "Henri Amirault",
  • des broches aux décors inspirés des faïences,
  • un article sur la production de faïences de Henri Amirault dans le catalogue 'Aperçu des collections",
  • des cartes postales et carnets reprenant les visuels des faïences.