1er étage - Salle de la seigneurie et du château
Faïence de Saint Porchaire
Barely eighty in the world
Barely eighty pieces of this legendary Renaissance production of Saint-Porchaire faience remain in the world today.
With no direct precursor or successor, the manufacturing technique of inlaid decoration on kaolin clay remains unique. In fact, many of the pieces made by Parthenay faience makers at the end of the 19th and beginning of the 20th centuries were strongly inspired by it, or even copied from it.
Two objects from archaeological excavations on the town's fortifications
The Musée de Parthenay conserves fragments of two objects from archaeological excavations carried out on the town's fortifications.
The first fragment (preserved in our reserves) is of an octagonal salt cellar decorated with concentric foliage in yellow on an ochre background. It is a fragment, but perfectly identifiable.
Presented in the museum, this second fragment is that of an oval-shaped ceramic, of which no other examples are known, similar to a navette but with a pouring spout, which reminds of the typical 18th century faience canards de malades (used for drinking while lying down).
The flat upper part is decorated with the crowned coat of arms of France, surrounded by the collar of the Order of Saint-Michel. The sides are decorated with fine interlacing and arabesque motifs. This is the mark of Louis de Bourbon, Prince de Condé (1530-1569), who was in Poitou in 1568.
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A peine 80 pièces dans le monde
De cette mythique production de faîences dites de Saint-Porchaire, datant de la Renaissance, ne subsiste qu'à peine 80 pièces dans le monde aujourd'hui, conservés dans les plus grands musées du monde, dont 2 pièces au musée de Parthenay.
Sans précurseur ni suite directe, la technique de fabrication à décor incrusté sur une argile en kaolin reste unique. On retrouve d'ailleurs une forte inspiration, voire des copies, sur plusieurs oeuvres réalisées par les faïenciers de Parthenay fin 19e- début 20e siècles.
Le musée de Parthenay conserve des fragments de deux objets issus de fouilles archéologiques menées sur les fortifications de la ville.
Le premier fragment (conservé dans nos réserves) est celui d'une salière octogonale décorée de rinceaux concentriques en jaune sur fond ocre. Il s'agit d'un éclat, mais parfaitement identifiable.
Présenté au musée, ce deuxième fragment est celui d'une céramique de forme ovale dont on ne connait pas d'autres exemples, proche d'une navette mais présentant un bec verseur, faisant penser aux canards de malades en faïence typiques du 18e siècle (permettant de boire en position allongée).
La partie supérieure plate est décorée du blason couronné aux armes de France au bâton péri en bande de gueules, entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel. Les parois sont ornées d'un fin décor d'entrelacs et d'arabesques. Il s'agit de la marque de Louis de Bourbon, prince de Condé (1530-1569), qui se trouvait en Poitou en 1568.
Les faïences de Saint-Porchaire :
Dans un premier temps, en 1864, Benjamin Fillon situe l'origine de ces faïences à Oiron en s'appuyant sur des extraits de parchemin d'un livre d'heures destiné à Claude Gouffier, ami d'Henri II. Un potier travaillait au château de sa mère à Oiron, il aurait donc pu fabriquer ces faïences. Elles sont alors appelées "faïences d'Oiron".
Ce n'est qu'en 1888 qu'Edmond Bonnafé annonce que les faïences ont été fabriquées à Saint-Porchaire. En 1887, les inventaires et les comptes de François de la Trémoille (suzerain de Bressuire) et Anne de Montmorency (connetable de France et propriétaire de plusieurs seigneuries du Poitou) sont publiés. Y sont citées les faïences de Saint-Porchaire qui ne peuvent correspondre qu'aux faïences d'Oiron !
Retrouvez à l'accueil du musée :
- un article consacré à cette production de la Renaissance dans le catalogue "Aperçu des collections".