André Patou est né le 5 juillet 1910 à Parthenay dans les Deux-Sèvres. Orphelin, il est élevé par ses grands-parents et a été élève au lycée Fontanes de Niort.
Entré à l’Ecole navale en 1929, il devient officier de la Marine nationale.
Il refuse l’armistice et quitte son bâtiment, le Tourville, à Alexandrie le 10 juillet 1940 pour rejoindre les Forces navales françaises libres, basées en Angleterre, après un long périple.
Dès le mois de novembre 1940, il embarque sur « le Triomphant » qui est envoyé dans le Pacifique pour y assurer la défense des possessions françaises.
Capitaine de corvette en janvier 1942, André Patou prend en février 1943 le commandement du torpilleur « la Combattante », avec lequel il participe aux opérations en Manche. Le 25 avril puis le 13 mai 1944, au cours d’engagements face à des vedettes rapides allemandes, il parvient à en couler deux, en endommageant plusieurs autres et mettant en fuite le reste de la formation.
Le 6 juin 1944 lors des opérations du débarquement de Normandie, André Patou commande « la Combattante » qui est chargée d’escorter les troupes canadiennes. Face à Juno Beach, il neutralise les batteries côtières allemandes à l’ouest de Courseulles, en prenant d’énormes risques.
Le matin du 14 juin 1944, à Portsmouth, il conduit le général de Gaulle en Normandie. Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle a rappelé cet épisode historique.
À nouveau en Manche, les 26 et 27 août 1944, « la Combattante », bien que touchée par l’ennemi, réussit à détruire quatre bâtiments.
Promu capitaine de frégate puis de vaisseau, André Patou remplit différents postes après la guerre, dont le commandement du porte-avions Arromanches. Accédant successivement à tous les grades jusqu’à celui d’amiral (1965), il est major général de la Marine, vice-président du Conseil supérieur de la Marine, préfet maritime de Brest, avant de terminer sa carrière au sommet comme chef d’Etat-Major de la Marine de 1968 à 1970.
Grand-Croix de la Légion d’honneur et Compagnon de la Libération, André Patou décède à Paris le 10 juin 2006. Il est inhumé à Loix-en-Ré.