Église Saint-Jacques

Un peu d'histoire : l’église Saint-Jacques est l’une des six anciennes églises paroissiales que comptait autrefois la ville de Parthenay. Située à l’extérieur du tracé de l’enceinte urbaine, elle desservait un quartier médiéval à vocation commerçante et artisanal. De l’église primitive du XIe siècle, ne subsiste aujourd’hui que très peu de choses.

L'église aurait été reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle, vers 1170, par Guillaume IV de L’Archevêque à son retour de Saint-Jacques de Compostelle.

L’édifice fut sans cesse remanié au cours de l’Histoire. Dévasté pendant les guerres de Cent ans (1337-1453), il est restauré grâce aux dons des paroissiens. Plus tard, il est incendié pendant les guerres de Religion, le 21 septembre 1558, par les troupes protestantes conduites par François de Coligny, frère de l’amiral de Coligny.

L’église est fermée au culte en 1792. Les cloches sont alors réquisitionnées pour être fondues et pour fabriquer des canons pour les armées républicaines. En 1808, elle est vendue pour 1200 francs à un particulier et transformée en grange et habitation.

Finalement, l’église fut achetée par la mairie de Parthenay en 1976 à la demande de « l’Association pour la défense du quartier Saint-Jacques ». Durant cette année consacrée à l’architecture romane en Poitou-Charentes, l’église servit de cadre à une exposition sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle puis par la suite à des pièces de théâtre et spectacles.

Dans un état sanitaire alarmant, les parties hautes de l’église seront restaurées entre 1999 et 2004 (charpente, couverture, parties hautes de maçonneries) selon la volonté de la mairie, même si en 2002, une partie de la façade occidentale s’effondre en cours de chantier. La deuxième tranche de restauration ne sera finalement jamais réalisée du fait de travaux prioritaires sur d’autres édifices.

En 2006, l’église fut définitivement fermée et transformée en espace de stockage pour les services municipaux et associations du quartier.

L’édifice est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1992 (inscrit).

Illustration : tableau d’Henri Amirault