Histoire de Parthenay

Découvrez l'histoire de Parthenay à travers le temps et ses ouvrages.

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Le Moyen Âge

Au début du XIe siècle émerge la famille Parthenay qui va fournir un cadre féodal au territoire de la Gâtine. Les puissants seigneurs de Parthenay participent au développement de bourgs, qui s’organisent autour des églises et des châteaux.

Joscelin II devient archevêque de Bordeaux en 1059, d’où par la suite le nom de Larchevêque accolé à celui de Parthenay. Simon Ier participe à la bataille d’Hastings le 14 octobre 1066 auprès de Guillaume le Conquérant. Au XIe siècle, Ebbon de Parthenay fonde l’église Sainte-Croix qui accueille une relique ramenée de la première croisade. Guillaume IV fait le pèlerinage de Compostelle en 1174 et fonde à son retour un établissement pour pèlerins dans le quartier Saint-Jacques, qui présente encore aujourd’hui un aspect médiéval.

Au début du XIIe siècle, Aymeri Picaud, moine du prieuré de Parthenay-le-Vieux, est justement l’auteur du fameux Guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un autre moine parthenaisien, Coudrette, rédigera au XVe siècle le « Roman de Mélusine », qui se fonde sur les riches légendes autour de cette fée poitevine.

Les comtes de Poitou et rois d’Angleterre de la dynastie Plantagenêts – Jean sans Terre puis Henri III  – octroient au XIIIe siècle des subsides pour fortifier la ville et bâtir le château en pierre à l’extrémité du promontoire rocheux qui s’inscrit dans une boucle du Thouet. Pendant près de deux siècles, les seigneurs de Parthenay prennent tour à tour le parti des rois de France et de ceux d’Angleterre. Ils fondent de nombreux prieurés : Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Laurent.

Avec la mort de Jean II en 1427, s’éteint la dynastie des Parthenay Larchevêque.

La Guerre de Cent Ans

C’est en 1427 que le dauphin Charles donne à Arthur III de Richemont, connétable de France et futur duc de Bretagne, la baronnie de Parthenay. Homme de guerre, il combat notamment aux côtés de Jeanne d’Arc. Arthur de Richemont modifie la ville de Parthenay, transformant le château en creusant des fossés, et en édifiant un boulevard d’artillerie ainsi qu’une bastille pour adapter les défenses à l’usage de l’artillerie. Il reconstruit le clocher de l’église Sainte-Croix, et réaménage l’église Saint Laurent dans le style gothique flamboyant. En 1454, il finance l’installation d’une cloche sur la porte de la Citadelle.

L’époque moderne

La ville est assiégée et pillée plusieurs fois au temps des guerres de Religion.

Au XVIIe siècle arrive un puissant seigneur à Parthenay, Charles de La Porte, duc de la Meilleraye. Cousin du cardinal de Richelieu, il mène une brillante carrière militaire et est fait maréchal de France par Louis XIII. En 1641, il acquiert la baronnie de Parthenay, puis de nombreuses terres en Gâtine qui sont érigées en duché-pairie par Louis XIV en 1663. Il se fait construire un château à Beaulieu-sous-Parthenay où il donne de somptueuses réceptions. À sa mort, il est inhumé dans l’église Sainte-Croix.

Sous l’Ancien Régime, la ville est réputée pour sa production textile, ses tanneries, et le négoce des bestiaux. Une activité liée au paysage environnant de la Gâtine, terre de bocage et d’élevage : la race parthenaise émerge alors et se développe.

De la révolution à 1945

Lors des guerres de Vendée, la ville se trouve disputée entre les troupes des généraux vendéen Lescure et républicain Westermann.

À partir du XIXe siècle, Parthenay et la Gâtine connaissent une véritable transformation. Les places du Drapeau et du 11 novembre sont aménagées à l’emplacement des anciens fossés. Parthenay accueille le siège de la sous-préfecture. Le Pont Neuf, inauguré en 1852, permet de contourner le centre ancien et de rejoindre le plateau de Saint Laurent où se concentre l’activité commerçante. Un nouveau quartier se développe autour de la gare, des avenues bordées de somptueuses demeures bourgeoises sont percées et un jardin public ouvre en 1908 à l’emplacement de l’ancien cimetière. Le chemin de fer est complété par un réseau plus étroit, les TDS (Tramways des Deux-Sèvres). Le négoce de bestiaux et la production laitière connaissent un essor considérable. Une production de faïences se développe à la même époque (de style Art Nouveau et Art Déco).

En 1927 a lieu la première fête de Pentecôte, qui est resté depuis un moment populaire et traditionnel de forte animation.

Parthenay, qui abritait la garnison du 114e RI, est un centre de mobilisation en août 1914. En 1938-1940, elle accueille successivement des réfugiés espagnols, des soldats polonais et des victimes de l’exode. Un groupe de résistants locaux de l’Organisation civile et militaire, autour d’Eugène Brisset, est brutalement arrêté en 1943.

Parthenay est libérée le 6 septembre 1944.

Parmi les maires de Parthenay les plus remarquables, citons les noms de Louis Aguillon, un anticlérical militant sous la Troisième République, et Robert Bigot, une personnalité attachante.

Le développement contemporain (après 1945)

De nouveaux quartiers voient le jour après la Seconde Guerre mondiale pour pallier au manque de logements et à l’exode rural. Le développement industriel se poursuit : c’est à Parthenay que s’établit la première production des pâtes Panzani. Si des activités traditionnelles disparaissent (tanneries), d’autres se transforment (agro-alimentaire, métallurgie). Le transfert en 1973 du marché aux bestiaux de la place du 11 novembre vers le site de Bellevue marque une rupture majeure.

Depuis les années 1980, la ville se préoccupe de préserver son patrimoine (restauration des remparts, site patrimonial remarquable) et d’accroitre son attractivité et son rayonnement, par exemple avec la création de festivals fréquentés (FLIP, De Bouche à oreille, …). Le territoire bénéficie également d’une activité de tourisme grâce à de nombreux loisirs comme la randonnée.