Les hommes et les femmes qui ont fait Parthenay
Sommaire
Important : Les personnalités sont classées par leur année de naissance, de la plus récente à la plus ancienne
- Époque contemporaine (classement par profil : artistes et collectionneur(se)s, chef(fe)s d’entreprise, personnalités citoyennes et associatives, écrivain(e)s, soldats et résistant(e)s, personnalités politiques)
- Époque moderne
- Époque médiévale
- Les figures des activités traditionnelles
Époque contemporaine
Artistes et collectionneur(se)s
Maurice BENÉZECH (1910-1990)
Ancien élève des Beaux-Arts à Paris, il est professeur au collège, à l'Ecole Normale, directeur de l'école de dessin où il forme de nombreux élèves dont Maurice Caillon et Henri Thomas. Son œuvre est très diverse : huiles, aquarelles, gouaches, maquettes de cavalcades, décors de théâtre local, illustrations et dessins pour des entreprises.
Yves CORDIER (1907-1989)
Le fils d'Eugène Cordier était lui aussi pharmacien et photographe. Membre de plusieurs associations, il fait également du théâtre avec "Le Rideau parthenaisien " et du cinéma avec Georges Bigot dont le film sur la Foire Exposition de 1950. Il fait don au musée municipal de plusieurs tableaux et de la collection photographique de son père en 1988.
Madame BEAUFINE (1901-1999)
Elle servira de modèle à Prosper Jouneau. Son fils est l'auteur d'une "Etude historique sur le notariat dans l'arrondissement de Parthenay" et sera mécène et donateur de nombreuses œuvres au musée municipal.
Marguerite LEBRET (1896-1967)
Professeure de musique au collège membre de la Schola Notre-Dame en 1936. Première conseillère municipale élue, 1953-1965. Aux élections de mars 1959, c’est elle qui obtient le plus grand nombre de voix. Elle organise la chorale du Lycée en 1961.
Le sculpteur espagnol Vincent Berdeguer s’exile en France pour ses opinions carlistes et installe à Parthenay place de la République ses ateliers et sa maison qui présente une statue de Jeanne d’Arc.
Il forme son fils Ildefonso (né et décédé à Thenezay, 1885-1933).
On doit à l’un ou à l’autre plusieurs œuvres sculptées à destination religieuse (mobilier d’église, autels, calvaires) principalement en Gâtine et jusque dans la Vienne, mais aussi le beau profil du maire Louis Aguillon sur son monument funéraire cimetière de Parthenay ainsi que le monument aux instituteurs des Deux-Sèvres morts pour la France (école normale de Parthenay, actuel collège du Marchioux).
Henri (1881-1976) et Fernand THOMAS (1883-1967)
Ces deux frères amateurs d'art, musiciens, passionnés d'archéologie, étaient aussi photographes amateurs. Ils parcourent le département en vélo et font développer leurs clichés chez Cordier. Henri présida la Société Historique " Les Amis des Antiquités " de 1952 à 1976 et sa collection est conservée aux archives départementales. La collection de Fernand, qui était pharmacien et avait créé sa pharmacie dans une maison familiale sur la place du Donjon à Parthenay en 1936, est détenue par sa famille à Parthenay.
Clémentine PETREAULT (1870-1961)
Recrutée à l'âge de douze ans comme apprentie, dès l'ouverture de la faïencerie elle exécute des travaux très minutieux, notamment des ajourages. Elle signe quelques rares pièces de sa main : cache-pot, baguier aux croissants de Diane de Poitiers, gourde. Elle assure aussi la direction de la faïencerie de 1907 à 1910.
Ernest PIDOUX (1865-1936)
Elève de l'école de dessin dont Prosper Jouneau était le directeur, il reçoit son premier prix de peinture à dix-sept ans. Il réalise des petits formats en toile ou carton des bâtiments et des églises de la région à forte valeur documentaire, mais aussi des œuvres décoratives de grandes dimensions dans les maisons bourgeoises et les églises.
Edouard KNOEPFLIN (1861-1945)
Après des études à l'Ecole des arts décoratifs, il est élève de Louvier et suit des cours à la manufacture de porcelaine de Limoges. Il est nommé directeur de l'Ecole de dessin de Parthenay après le départ de Jouneau. Puis, Amirault lui propose la direction de la faïencerie. Ses pièces portant le monogramme "P", sont plus petites que les productions d'Amirault, plus proches des créations à la mode de l'Art nouveau.
François PASQUIER (1858-1925)
Il travaille à la faïencerie dès son ouverture. D'abord chargé du moulage, du tournage et du coulage des pièces, il devient ensuite contremaître et se charge sans doute très souvent de l'exécution des pièces dessinées par Jouneau et Amirault. Il semble avoir spécialement bien maîtrisé l'exécution de rinceaux ornant certains vases ou aiguières portant, dans le décor, son monogramme qui reste rare : aiguière du Musée de Parthenay, grand brûle-parfum du Musée d'Agesci à Niort, amphores aux serpents du Musée.
Georges TURPIN (1857-1928)
Chaudronnier ferblantier, de nombreux bâtiments seront zingués par les soins de son entreprise. Il fonde la Chambre Syndicale des Entrepreneurs du Bâtiment, mais c'est sa passion pour sa ville qui le conduit à faire l'acquisition de nombreux objets mais surtout des archives et vieux papiers, sauvant ainsi les registres municipaux du feu. Il était membre de la commission départementale chargée de la protection des objets d'art. À sa mort, il cède sa collection à la ville de Parthenay pour la création de son musée.
Prosper JOUNEAU (1852-1921)
Elève du sculpteur Dumont, il travaille plusieurs matières jusqu'à sa découverte de la faïence. Ses talents de modeleur lui valent de devenir le premier directeur de l'Ecole de Dessin en 1887 où il fait construire un four. Plusieurs prix, dont une médaille d'or, récompensent son œuvre. Des différents avec Amirault le mènent à quitter l'entreprise et en 1902 il prend un poste d'enseignant à Montpellier.
Fils d'un peintre, Martial Rabourdin naît à Parthenay (Deux-Sèvres) le 17 juin 1847. Il exerce d'abord le même métier que son père avant d'ouvrir, vers 1876, un atelier de photographie 36, rue Bel-Ange (actuellement rue Jean-Jaurès) à Parthenay qu'il transférera ensuite boulevard de la Meilleraye.
Henri AMIRAULT (1834-1914)
Ce capitaine de frégate originaire de Loudun prend sa retraite à Parthenay et crée avec Prosper Jouneau la faïencerie d'art en 1882. Peintre et dessinateur, il participe à de nombreux salons. Ses œuvres sont signées par le monogramme "AP". À son décès, ses collections et le fonds de l'entreprise sont vendus aux enchères.
Paul GELLÉ (1814-1879)
Dessinateur et lithographe reconnu, élève de Bernard d'Agesci, il exécute ses œuvres d'après des croquis pris sur le vif. Il illustre de nombreux ouvrages, notamment ceux de Jacques Bujault, l'avocat-laboureur du pays Mellois. Ses dessins furent longtemps utilisés pour illustrer le Grand Almanach du Cultivateur, ce qui le fit connaître aussi des plus modestes.
Chef(fe)s d’entreprise
Madeleine dite « Mady » BOURAINE (1931-2015)
Issue d’une famille connue de négociants parthenaisiens, elle se marie à Saint-Ouen-les-Vignes (Indre-et-Loire) le 6 juin 1953 avec Jacques BOURAINE. La maison BOURAINE, magasin de laines de tissus, se situait au 57 rue Louis-Aguillon. Mme Bouraine l’a tenu pendant 40 ans. Elle fut présidente de l’Union des commerçants, artisans et industriels de Parthenay (UCAIP) : elle s’est attachée à desserrer les contraintes de la circulation et du stationnement en centre-ville, et a fait participer les commerçants à l’aventure du FLIP.
Claude Hugon (ou Hugont), issu d’une famille de commerçants parthenaisiens, décède en 2007 à l’âge de 85 ans. Auteur d’actes de résistance pendant la guerre (ainsi, lorsqu’il accrocha une banderole « Vive De Gaulle » sur la place du Drapeau en août 1941), il fut président du groupe local de l’ANACR.
Electricien de formation, il se passionna pour les techniques de l’image et du son, et ouvrit en 1947 un atelier de vente et réparation d’appareils électroménagers et hi-fi au 12, rue Jean-Jaurès.
A ce titre premier détenteur d’un poste de télévision à Parthenay en 1956, il fut aussi amateur de sports mécaniques (il fonda l’Ecurie Gâtine) et de jeux de dames (il présida le Damier parthenaisien). Cheville ouvrière du comité de la Foire-exposition, il fut conseiller municipal sous les municipalités de Clovis Macouin et Guy Marchand.
Madeleine ROCHE (1920-1999)
Madeleine Roche est un personnage emblématique de la réussite du commerce parthenaisien. En 1946, Madeleine et son mari Jacques Roche prennent en gérance un petit magasin, baptisé le Lion de Faïence, qu'ils achètent en 1953. L'activité grandit et la faveur des Trente Glorieuses. Tandis que son mari développe avec succès une société de gros spécialisée dans les arts de la table, Madeleine Roche fait progresser le magasin de détail qui, en 1988, lors de son départ à la retraite emploie, 12 personnes. En avril 1989, Madeleine Roche reçoit le « Mercure d'Or 1988 ».
Robert MORIN (1910-1955)
De formation chaudronnier, Robert installe en 1933 son atelier de tôlerie-carrosserie rue du Bourg-Belais. Il construit, entre autres, la "Boulangère", une camionnette à structure bois, habillée de tôle, ouvrable latéralement. Il décède à 45 ans. Son fils, André lui succède et créera par la suite les entreprises Etalmobil et Sovam.
René AYRAULT (1908- 1987)
Ayant appris son travail auprès de son père dans une petite tuilerie près de La Peyratte, il crée une grande briqueterie qui a employé plus de 500 personnes, durant les " Trente Glorieuses " : au début des années 1970 les fours sèchent près de 1.200 tonnes de briques par an. Des voitures et des maisons sont allouées aux meilleurs ouvriers. Elle ferme ses portes à la fin de l'année 1981.
Maurice BERNARD (1894-1969)
Ingénieur Arts et Métiers, il est le fondateur des Ateliers de la Chaînette, entreprise de constructions métalliques et mécaniques. Il a occupé de nombreux postes : Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Deux-Sèvres, Conseiller de la Banque de France, Inspecteur départemental de l'Enseignement Technique, Croix de guerre 14-18, Chevalier de la Légion d'honneur, Officier d'Académie.
Emile (1885-1961) et Isabelle CHARLES (1888-1972)
Ce couple est propriétaire d'une entreprise de serrurerie rue du Marchioux et se spécialise dans la ferronnerie d'Art. De nombreuses œuvres sont encore visibles dans la région : luminaires, rampes d'escalier, fers forgés décoratifs... Emile est aussi musicien et photographe amateur dès l'âge de 14 ans. On conserve 1103 clichés sur plaque de verre photographique et sur gélatine datés et localisés qui racontent l'histoire de la ville durant la première moitié du XXe siècle.
Personnalités citoyennes et associatives
Jeannine Boutet (1940-2023) fut directrice du Patronage des écoles laïques et du Centre de loisirs Maurice-Caillon de 1978 à 2011, ne ménageant pas son temps pour animer les vacances scolaires des enfants parthenaisiens.
Elle fut à l’origine de l’installation d’une ludothèque dans son établissement. Elle fut aussi adjointe aux affaires sociales durant deux mandats (1983-1995), contribuant ainsi à la création du Foyer des Jeunes Travailleurs et du Foyer-logement Les Bergeronnettes.
Jean-Marie RUIZ (1939-2018), placé sous tutelle à la mort de son père, il habite un HLM du quartier Saint-Paul puis à partir de 2004 le Foyer-Logement Les Bergeronnettes. Infatigable arpenteur des rues, coiffé de sa légendaire casquette, avec son esprit simple, poétique et gai, il fut une sorte de mascotte de la ville et une figure d’attachement pour tous les Parthenaisiens. Il leur racontait de jolies histoires peu réalistes. Passionné de ballon rond, il fut aussi un habitué des stades.
Geneviève BARBIER (1910-2000)
Directrice de " Loisirs et joie ", elle reçoit la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports en 1979. Elle est à l'origine des premières colonies de vacances de Parthenay pour les jeunes filles avant la deuxième guerre mondiale, ainsi que du Patronage des " Ames Vaillantes ".
Gabrielle BORDIER (1907-1970)
Déléguée départementale des Paralysés de France, cette femme engagée, originaire de Saint-Maixent-L'Ecole, a donné le terrain au foyer de vie. Il est le premier dans le département à accueillir soixante-quinze personnes en situation de handicap, et ouvre ses portes en 1972.
Henri AUDUBERT (1894-1964)
Après avoir été ordonné prêtre, il a été vicaire à Châtellerault puis professeur d'anglais au Petit-Séminaire. Curé de Blanzay, curé doyen de Lussac-les-Châteaux, il est nommé archiprêtre de Parthenay en 1939. Très estimé, le chanoine Audubert demeura archiprêtre de Parthenay jusqu'à sa mort. Ancien combattant 14-18, il était titulaire de nombreuses décorations dont la Croix de Guerre.
Louise TURPIN (1883-1971)
Fille du ferblantier-érudit Georges Turpin, institutrice privée, Louise Turpin mena une vie fort active, par exemple en s’investissant dans les œuvres à destination des poilus pendant la Première Guerre mondiale. Son généreux legs d’œuvres à la ville en 1932 est à l’origine du premier musée.
Léontine LE MANER (1879-1978)
Directrice de l’école Notre-Dame de la Couldre
Léontine PRETERRE naît à Paris en 1879 de père inconnu et d’une fille-mère lingère; ce n’est qu’à l’âge de 20 ans qu’elle est reconnue par sa mère.
En 1903, les religieuses Ursulines de Chavagnes sont expulsées de l’Institution Notre-Dame de la Couldre, du fait de la loi sur les congrégations. Jacqueline Guilhaud acquiert les lieux et reconstitue un établissement dédié à l’enseignement des jeunes filles catholiques, avec des institutrices laïques. Il se trouve dirigé par Léontine, qui se marie en 1912 à Fontenay-le-Comte avec Jean LE MANER, également instituteur libre.
Léontine LE MANER assure avec dévouement et autorité l’éducation de plusieurs générations de Parthenaisiennes. L’établissement a une bonne réputation ; le spectacle de fin d’année contribue alors à la vie culturelle de la cité.
En 1947, les institutrices libres prennent leur retraite et sont remplacées par des religieuses. Léontine se retire un temps avec Mme Guilhaud dans une maison de Parthenay, rue de la Place. Elle décède à Faye-l’Abbesse en 1978.
Pendant la guerre, l’institution Notre-Dame de la Couldre contribue au sauvetage des enfants juifs. Plusieurs juives venues de la région parisienne, menacées par les persécutions antisémites et la déportation sont cachées dans l’établissement.
Parmi elles, Sarah HUZ et sa soeur Fanny sont envoyées à Parthenay par leur mère, veuve, contrainte de se déplacer avec de faux papiers, qui se résout à confier ses enfants à une filière de sauvetage. C’est Léontine LE MANER qui vient elle-même les chercher à la gare Montparnasse pour les conduire à Parthenay. Sarah et Fanny HUZ gardent le souvenir d’une existence
sauvegardée. Bien que n’ayant subi aucune pression d’ordre confessionnel, elles souhaitent parfois « faire comme les autres ». Elles n’ont jamais eu écho des arrestations de juifs résidents à Parthenay en janvier 1944.
Hilaire OCHIER (1879-1960)
Avocat puis avoué à Parthenay, il devient par succession propriétaire de la commanderie hospitalière de Saint-Rémy de Verruyes qu'il fait restaurer puis classer Monument historique en 1926. Élu municipal et protecteur du patrimoine historique, docteur ès sciences politiques et économiques, archéologue, il a écrit de nombreux articles sur les monuments du Poitou. Président à partir de 1942 de la Société historique et archéologique " Les Amis des Antiquités de Parthenay ".
Achille Jarry "Jarry de la TOUR" (1876-1952)
Personnage très connu des Parthenaisiens de son époque, il a vécu avec sa mère dans la tour Nord du château de Parthenay (tour d’Harcourt). Il y est resté à l'âge adulte et ne l'a quitté qu'en 1952 à 76 ans pour aller mourir à l'hôpital.
Paul COUTANT (1845-1908)
Licencié en droit, il consacra sa vie au cercle Saint-Joseph qu'il ouvrit avec son ami Hyacinthe Gaillard. Toute sa vie Paul Coutant s'impliqua financièrement et physiquement dans les manifestations du Cercle (théâtre, musique, fêtes diverses), jusqu'à sa mort. Passionné de photographie, le musée conserve plusieurs de ses clichés.
Hyacinthe GAILLARD (1836-1922)
Docteur en médecine, il fonde avec son ami Paul Coutant, le Cercle catholique en octobre 1873 dans un atelier du boulevard Sébastopol (Anatole France). Le cercle est inauguré le lundi 16 février 1874. L'année suivante il s’installe rue Alsace-Lorraine. Profondément chrétien, pendant la guerre de 14-18 il dispensa ses soins aux blessés soignés à l'hôpital, sans compter ses heures. Il fut élu municipal.
Écrivain(e)s
Maurice POIGNAT (1911-1997)
Journaliste au Petit Courrier puis au Courrier de l'Ouest. Passionné d'histoire et écrivain, il a écrit une monumentale œuvre "Histoire des communes des Deux-Sèvres". Il est nommé conservateur du musée en 1941 à titre honorifique et il le restera jusqu'en 1980.
Georges PICARD (1892-1966)
Professeur, conseiller municipal SFIO, c'est grâce à son amitié pour Georges Turpin que le musée municipal a vu le jour en 1935. Romancier, poète et historien, son œuvre maîtresse est une "Histoire de département des Deux-Sèvres de 1790 à 1939".
Ernest PEROCHON (1885-1942)
Il fait ses études à l'École Normale de Parthenay et devient instituteur en 1903. Il est surtout connu comme écrivain décrivant les terres de Gâtine et le monde paysan. Il obtient le prix Goncourt de 1920 avec "Nêne".
Bélisaire LEDAIN (1832-1897)
Avocat puis conseiller de préfecture, il abandonne l'administration pour se consacrer à ses travaux historiques. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur Parthenay, la Gâtine et le département des Deux-Sèvres.
Soldats et résistant(e)s
Simonne BRISSET (1920-2009)
Simonne Brisset s'engage au sein de l'organisation de résistance OCM (Organisation Civile et Militaire). Son père, Eugène Brisset est en effet un des responsables deux-sévriens de l'OCM. La jeune femme est arrêtée, en même temps que lui, en août 1943. Elle est envoyée au camp de Ravensbrück. Elle sera seule à revenir en 1945. Son père et son frère déportés peu après elle, périront en camps de concentration.
Claire GED (1914-2002)
Engagée dans la France libre
Née en 1914 à Marseille, après une licence d’anglais, elle est assistante de français à l’université de Swansea (Pays de Galles) au moment de la guerre. Répondant à l’appel du 18 juin 1940, elle s’engage dans la France libre.
Elle est affectée au secrétariat général de la coordination des affaires civiles, comme attachée de presse et pour assurer la traduction en anglais des discours du général De Gaulle et de Maurice Schumann (voix de la France libre à la BBC).
Après la libération de l’Afrique du Nord, elle accompagne en 1943 le comité français de la libération nationale qui siège à Alger, travaillant dans un service dédié à la recherche des personnes infiltrées.
Elle termine la guerre comme speakerine de la radio de la France libre aux Indes, et agent chargée de l’analyse de la presse locale. Elle a écrit parfois dans La Tribune des Nations.
Après la guerre, elle trouve l’imprimerie parentale à Marseille anéantie par un bombardement dans lequel son frère a été tué. Elle se marie avec son cousin le Dr Michel GED, qui fut aussi résistant et tenait un cabinet de radiologie à Parthenay. Elle élève six enfants. Elle décède à Limoges le 11 août 2002.
André PATOU (1910-2006)
Ce capitaine de corvette commande, à 34 ans, le torpilleur français "La Combattante" et aura le privilège de ramener le chef de la France Libre sur le sol de France. Membre de droit du Conseil supérieur de la marine, il est également, depuis 1971, membre du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur.
René (1908-2000) et Madeleine JULÉ (1912-2010)
Franc-Tireur Partisan (FTP), rescapé de la poche de Dunkerque en mai 1940. C'est lui qui a réalisé la quasi-totalité des faux-papiers à l'intention des Résistants et réfractaires en fuite dans la région. René Julé mènera tout au long des quatre années d'Occupation une lutte de propagande et d'action, aidé de sa femme Madeleine.
Georges (1907-1991) et Elisabeth GUIGNARD (1910-2007)
Responsable OCM en Gâtine : à partir du mois de septembre 1943 jusqu'à la Libération, il prend la tête du secteur de Résistance "Armée Secrète" à Parthenay et ses environs sous les ordres directs de "Chaumette". Son épouse, Elisabeth, sera son principal agent de liaison, le secondant en permanence. Il constitue trois "triangles" de plusieurs dizaines de résistants. Ces groupes s'illustreront pendant les combats de la Libération en août 1944.
René COULOMBEAU (1906-1940)
Le sergent-chef René Coulombeau est tué à la frontière belge le 17 mai 1940. Cet artisan plâtrier avait épousé la fille du menuisier Marsceteau, installé rue du château et dont le musée conserve une partie des œuvres. Son nom, avec ceux de ses 21 camarades, figure sur la stèle à Saint-Michel en Thiérache dans le département de l'Aisne, où l'association "Saint-Michelloise du Souvenir de Mai 1940" perpétue la mémoire de ces soldats.
Eugène BRISSET (1893-1945)
Marchand de biens, directeur du ciné-théâtre, président du Syndicat d'Initiatives, du Sport athlétique Parthenaisien, animateur de la société de rugby... Il sera aussi responsable du groupe de résistance OCM (Organisation civile et militaire). Il est arrêté avec sa fille et déporté à Buchenwald. Son fils Yves, réfractaire au STO (Service du Travail Obligatoire), arrêté peu après, est également déporté à Buchenwald.
Jeanne MICHAUD (1890-1971)
Appelée Sœur Catherine en religion, cette infirmière d'origine alsacienne appartenant aux Petites Sœurs des Pauvres installées rue de la Citadelle, est, à bicyclette, agent de liaison durant la période de la Résistance. Elle reçoit la croix de Guerre dès 1947 et la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1967.
Marcel PÉARON (1889-1970)
Après l'instauration du STO (Service du Travail Obligatoire) le 4 septembre 1942, Marcel Péaron s'était déjà employé à trouver des caches pour les réfractaires et avait même tenté pour certains de les faire passer en Angleterre. Au printemps 1944, ce commerçant drapier installé rue Jean Jaurès prend la tête du secteur FTP (Francs Tireurs Partisans) n° 3 (Parthenay et les environs). Il devient chef d'un bataillon de Résistance composé de trois compagnies et de trois groupes de combat.
Gabriel LAPEYRIE (1889-1960)
Sous-préfet gaulliste en poste à Parthenay. Dès son arrivée, il se met au service de la Résistance, adhère au NAP (Noyautage des administrations publiques) et participe, avec sa voiture officielle à la filière d'évasion des pilotes alliés abattus dans notre région. Ses provocations anti-allemandes lui vaudront d'être emprisonné.
Personnalités politiques
Guy MARCHAND (1911-1990)
Avoué, il succède à Clovis Macouin comme maire de Parthenay en 1954 à la suite de la démission de ce dernier. Réélu en 1959, il assume cette fonction jusqu'en 1965 sous l'étiquette de " Républicain indépendant ". C'est sous son mandat que la zone industrielle prend une nouvelle dimension (réalisation du centre d'abattage) et que la ville améliore son équipement (notamment scolaire) et planifie son extension. Il a l'honneur de recevoir la visite du général De Gaulle en juin 1963.
Armand JUBIEN (1905-1978)
Pupille de la Nation et syndicaliste actif, il dirige la Caisse d'épargne de Parthenay. Maire de Parthenay en 1965, réalisant ainsi l'alternance de gauche, devient conseiller général en 1970. Son action municipale épouse les progrès matériels des Trente Glorieuses avec l'extension urbaine, le déplacement du Champ de foire, la construction d'équipements culturels et sportifs, la création d'établissements sanitaires et sociaux. L'actuel Espace public numérique porte son nom.
Robert BIGOT (1902-1959)
Avocat, écrivain et journaliste, il fonde le journal "L'Œil de Parthenay". Maire de la ville avant et après la seconde guerre mondiale, il est resté dans le souvenir par la production de nombreuses revues de théâtre. On lui doit la modernisation du stade, l'embellissement des jardins et l'aménagement du Champ de foire et de l'Hôtel de ville.
Paul GROUANNE (1894-1983)
Avoué, grand blessé de la guerre 14-18, il est maire de Parthenay de 1939 à 1941. Elu président du Syndicat d'Initiative, de l'Union Parthenaisienne, de l'Union nationale des mutilés de guerre et de la Fédération des sociétés musicales de l'Ouest. Il fut Commandeur de la Légion d'honneur.
Ulysse TEXIER de la CAILLERIE (1888-1974)
Inventeur, créateur de la théorie des "4 piliers", il crée en 1932 une auto-amphibie d'une puissance de 5 CV, capable de rouler sur terre et de circuler sur l'eau. Il présenta ce véhicule au public en 1932 sur le Clain, à Poitiers, puis en 1940 sur l'étang de Secondigny. Il déposa un brevet enregistré aux USA en 1951. Sous la IVe république, il a voulu se présenter aux élections présidentielles de 1953.
Félix LAMBERT (1887-1959)
Après ses études à Niort et Paris, son stage en pharmacie à Saint-Maixent-l'École et huit ans de service militaire du fait de la première guerre mondiale, il s'installe comme pharmacien à Parthenay. Il est à l'origine de la Foire exposition lors des fêtes de Pentecôte en 1927. Conseiller municipal en 1929, puis adjoint, puis conseiller général en 1935, il sera président de l'Union des commerçants, artisans et industriels.
Marguerite MARTIN (1877-1956)
Institutrice à Lageon, ce fut une militante féministe, socialiste, pacifiste et de la libre pensée. Elle a dans une conférence à Parthenay fait l’éloge du travail de la femme.
André (1858-1938) et Maurice LEBON (1886-1897)
Député républicain de Parthenay, deux fois ministre de la Troisième République, homme de lettres et homme d'affaires, André Lebon est le créateur de la Fédération des Industriels et des Commerçants français en 1903. Propriétaire de l'abbaye d'Allonne et d'une belle propriété rue de la Citadelle, il fait don à la mort de son fils ainé Maurice, de sa maison à la ville de Parthenay pour établir la " Fondation Maurice André Lebon " qui deviendra la bibliothèque et le Foyer des Vieux Travailleurs.
Louis AGUILLON (1851-1928)
Après un Tour de France, ce patron tanneur s'installe à son compte en 1881. Conseiller municipal en 1886, puis maire deux fois, conseiller général, puis sénateur en 1903, il a fait réaliser de nombreux travaux pour la ville de Parthenay : captage et adduction d'eau potable, électrification de la ville, construction de l'école des filles avenue Wilson, déménagement du cimetière, agrandissement des halles métalliques...
Louis André GANNE (1815-1886)
Maire de 1864 à 1874 puis de 1876 à 1886, puis député, vénérable de la loge maçonnique "L'heureuse réunion de Mars et des Arts", il a contribué à la révolution urbaine de Parthenay et c'est à lui que l'on doit la construction de la sous-préfecture ainsi que du collège, devenu lycée. Médecin légiste de profession, il fut mêlé au mystérieux drame d'empoisonnement de la Meilleraye.
Nelzir ALLARD (1798-1877)
Il était le fils d'un notaire devenu procureur impérial puis premier maire élu de Parthenay. Nelzir suivra une carrière militaire et politique importante : il sera général, député, président du conseil général de 1861 jusqu'à sa mort en 1877. On le reconnait comme celui qui modernisa efficacement l'agriculture en Gâtine.
Époque moderne
Jean-Baptiste FAILLY (1765-1851)
Originaire de Champagne, sa vie militaire l'amène à Parthenay où il devient juge de paix. Il est nommé maire le 9 prairial de l'an VIII, puis membre du Conseil général lors de sa création. Il fait construire sa maison face à la place du Drapeau, aujourd'hui la Villa Parthenay.
Louis-Augustin CHASTEAU (1754-1833)
Fils d'un notaire, il sera le premier député de Parthenay. Lors de la création du département des Deux-Sèvres, il fit son possible pour que la ville de Parthenay soit désignée comme chef-lieu du département, mais c'est Niort qui fut finalement choisie comme siège de l'administration du département.
Hortense MANCINI (1646-1699)
Il s'agit de l’une des trois nièces du cardinal de Mazarin. Très belle et aimant la vie, son mariage avec Armand ne fut pas une réussite et elle finit par s'enfuir en Italie et Londres. Elle est l'arrière-grand-mère des quatre sœurs de Nesle et, par son arrière-arrière-petite fille, l'ancêtre des actuels princes de Monaco de la dynastie Grimaldi.
Louise DU NÉANT (1639-1694)
De petite noblesse angevine, Louise de Bellère du Tronchay se fit religieuse, se faisant appeler « Louise du Néant », et fut un temps internée à la Salpêtrière à cause de ses crises mystiques. Elle termine sa vie à l’hôpital de Parthenay, soignant les pauvres. Elle fut vénérée comme une sainte au niveau local. Sa vie est connue grâce aux lettres rédigées à son confesseur.
Armand Duc de la MEILLERAYE et MAZARIN (1632-1713)
Fils de Charles, il épouse en 1661 Hortense Mancini, nièce du cardinal de Mazarin dont il prendra le nom pour en recevoir l'héritage. Il succède à son père en 1664, et décède en 1713, laissant le souvenir d'un dévot. On lui doit notamment l'aménagement du chœur de l'église Sainte-Croix tel qu'il se présente aujourd'hui.
Marie de COSSE-BRISSAC, duchesse de la MEILLERAYE (1621-1710)
Le duc de la Meilleraye, veuf et père d'un jeune enfant, épouse Marie en 1637. C'est pour elle qu'il aménage les appartements de l'Arsenal à Paris et son nouveau château à la Meilleraye, sur la commune de Beaulieu-sous-Parthenay. Ce couple contribue à l'embellissement de l'église Saint-Laurent.
Charles de LA PORTE, duc de la MEILLERAYE (1602-1664)
Nommé Grand-maître de l'artillerie en 1632. Lors de la prise d'Hesdin, le 29 juin 1639, Louis XIII le fait maréchal de France. Gouverneur de Bretagne et surintendant des Finances en 1648, il reste un des fidèles de la royauté durant les troubles de la Fronde. En 1641, il achète la baronnie de Parthenay puis, en 1663, Louis XIV érige en duché-pairie ses terres de Parthenay et de Gâtine, sous le nom de duché de la Meilleraye.
Henri II d'Orléans, duc de LONGUEVILLE (1595-1663)
Prince de France, pair de France, duc d'Estouteville et de Coulommiers, prince et souverain de Neuchâtel et de Valangin, prince de Châtellaillon, comte de Dunois, comte de Tancarville, gouverneur de Picardie puis de Normandie, seigneur de Parthenay. Après sept générations, ce proche du prince de Condé sera le dernier à posséder la baronnie de Parthenay. Il la vendra à Charles II de la Porte en 1641.
Jacques du FOUILLOUX (1519-1580)
Gentilhomme du Poitou, il est né au château du Fouilloux près de Parthenay. Grand chasseur, on lui doit un livre célèbre sur la vénerie, dédié à Charles IX. Publié pour la première fois à Poitiers en 1561, cet ouvrage a été fréquemment réimprimé et traduit. On y trouve sur les habitudes des animaux une foule d'observations curieuses qui ont été recueillies et confirmées par les naturalistes.
Louis II d'Orléans, duc de LONGUEVILLE (1510-1536)
Après la prise de Parthenay par Charles VIII, les fortifications de la ville sont partiellement démantelées. Il faudra attendre près de quarante ans pour les reconstruire. Louis II participe financièrement à cet effort. Ses armoiries, accompagnées de celles de son frère archevêque de Toulouse, sont sculptées sur la porte Saint-Jacques.
Époque médiévale
Titulaire du poste de Maître d’école du chapitre Sainte-Croix de Parthenay, Paoul Goybault fut surtout un peintre actif au XVe siècle, qui réalisa en particulier les fresques de la Sainte-Chapelle du château de Châteaudun pour le compte de Dunois, également seigneur de Parthenay.
Jean DUNOIS (1402-1468)
Pour récompense de ses nombreux services, il reçoit la baronnie de Parthenay des mains du roi Charles VII. Disgracié pour sa participation à la lige dite du "Bien Public", il perdit quelques temps son domaine de Parthenay jusqu'au traité de Saint-Maur en octobre 1465. Il avait épousé en 1439 Marie d'Harcourt fille de Jacques dont le nom est attaché à l'une des tours du château. Elle descendait des Parthenay-Larchevêque.
Jean II (avant 1401-1427)
Jean II, le dernier des Larchevêque, sans héritier, vend sa baronnie à Jean de Berry, comte de Poitou, chef des Armagnacs. C'est à son époque que sont rédigées les "Coutumes de Poitou" par des légistes rassemblés à Parthenay. En 1412, Jean II trahit les Armagnacs et participe à la prise de Poitiers par le duc de Bourgogne. Ses terres sont alors confisquées au profit du dauphin Charles puis d'Arthur de Richemont.
Arthur de RICHEMONT (1393-1458)
Fils de Jean IV, duc de Bretagne, et de sa troisième épouse Jeanne de Navarre, il fut connétable de France à partir de 1425 et duc de Bretagne de 1457 à 1458. Compagnon de Jeanne d'Arc, il prend possession de la seigneurie en 1427, qu'il connaissait pour avoir participé au siège de la ville en 1415. Son passage a profondément marqué la Gâtine. Il fit exécuter de nombreux travaux dans des bâtiments militaires, commerciaux ou religieux qui eurent à l'évidence des répercutions sur l'activité économique.
Les figures des activités traditionnelles
La tisserande (XVIe siècle)
Le travail des tissus a fait la richesse de la ville. La terre de Gâtine est propice à l'élevage des moutons. Leur laine était utilisée pour confectionner des étoffes et l'humidité des maisons du quartier Saint-Jacques a favorisé l'installation des métiers à tisser. Les draps produits étaient appelés " gris de Parthenay ". La dernière filature ferme ses portes en 2005.
Le marchand de bestiaux (XVIIIe siècle)
Peu propice à l'agriculture, la Gâtine est une terre à herbe. Plusieurs marchés se tenaient en ville et, avec le développement de l'élevage, Parthenay deviendra le premier marché de France. Des moutons, des cochons, mais surtout des "bêtes" : la Parthenaise est le fleuron d'une race très jeune, créée au XIXe siècle.
Le tanneur (XVIIe siècle)
Après l'élevage, le travail des peaux a été favorisé par les eaux du Thouet et l'écorce des bois des forêts de Gâtine, pour la fabrication du tan. Les tanneries étaient installées dans le quartier Saint-Paul, avec des bassins aménagés pour les bains des peaux. Les difficultés de se procurer des peaux provoquent le déclin de cet artisanat. L'arrivée massive du plastique marquera la fin des entreprises en ville.